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Immigration : l’AssemblĂ©e nationale sera-t-elle au rendez-vous ?

Alors que l’AssemblĂ©e nationale s’apprĂŞte Ă  examiner en sĂ©ance publique le projet de loi Immigration et intĂ©gration, je souhaite vous informer sur l’évolution du texte adoptĂ© par le SĂ©nat le 17 novembre.

Le texte du Sénat n’a plus rien à voir avec le projet de loi initial. Fidèle à nos convictions, il vise à redonner du sens, de la cohérence et de la lisibilité à la politique migratoire de la France.

Très impliquée dans les débats, plusieurs de mes amendements ont été adoptés par le Sénat

J’estime qu’il faut mettre fin au chaos migratoire et supprimer toutes les primes Ă  l’illĂ©galitĂ© qui sont devenues insupportables, comme la rĂ©duction tarifaire de 50% accordĂ©e aux Ă©trangers en situation irrĂ©gulière dans les transports publics.

Pour bien accueillir et réussir l’intégration, la connaissance et le respect de la culture et des valeurs de la France sont également indispensables.

Je me rĂ©jouis donc que le SĂ©nat ait adoptĂ© mon amendement 493 Ă  l’article 1 du projet de loi, avec un avis favorable de la Commission des lois et du Gouvernement. Il est capital d’affirmer la responsabilitĂ© des parents Ă©trangers dans l’apprentissage de la langue française par leurs enfants allophones, et dans le respect des valeurs de la RĂ©publique.

En effet, l’immigration familiale Ă©tant une trajectoire et le projet d’une famille, tous ses membres, y compris les enfants mineurs, doivent s’engager Ă  respecter le Contrat d’IntĂ©gration RĂ©publicaine signĂ© par les parents. J’apprĂ©cie que mon amendement ait Ă©tĂ© repris par Philippe Juvin, Ă  l’AssemblĂ©e nationale.

Les Sénateurs LR ont procédé à une espèce de nettoyage du Code pénal.

Nous avons ainsi supprimĂ© les articles qui protègent l’Ă©tranger condamnĂ© par la justice et en situation irrĂ©gulière de l’effet d’une dĂ©cision d’éloignement, au seul motif qu’il serait entrĂ© en France avant 13 ans ou mariĂ© avec un ressortissant Français depuis 3 ans….

Aussi rĂ©voltant que cela puisse paraĂ®tre, c’est l’état du droit positif !

J’ai fait adopter un sous-amendement 618 Ă  l’amendement de Roger Karoutchi, permettant de refuser voire de retirer un titre de sĂ©jour Ă  l’étranger qui aurait Ă©tĂ© condamnĂ© pour avoir agressĂ© un Ă©lu, une personne dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique ou chargĂ©e d’une mission de service public, c’est-Ă -dire notamment les policiers, les pompiers, les enseignants, les soignants, les magistrats, les avocats, les contrĂ´leurs dans les transports publics.

Il est inadmissible de maintenir dans notre droit des dispositions qui protègent des personnes multi dĂ©linquantes, en les rendant « intouchables Â», et ce au dĂ©triment des personnes qui soignent, enseignent, protègent les Français !

Mon amendement 583 à l’article 9, également adopté, applique le même traitement à l’étranger condamné et encourant une peine d’expulsion.

Enfin, j’ai dĂ©posĂ© et dĂ©fendu, avec ValĂ©rie Boyer, un amendement 492 visant Ă  lutter contre les mariages blancs, en obtenant un sursis Ă  leur cĂ©lĂ©bration, dans l’attente du rĂ©sultat d’une enquĂŞte de police, lorsque le Maire soupçonne une fraude après avoir auditionnĂ© les futurs Ă©poux.

Je me rĂ©jouis enfin que les SĂ©nateurs LR aient repoussĂ© – sans Ă©tat d’âme – les fameux articles 3 (titre de sĂ©jour « mĂ©tiers en tension Â») et 4 (autorisation de travail automatique accordĂ©e aux demandeurs d’asile) du projet de loi initial.

Le premier aurait crĂ©Ă© un vĂ©ritable appel d’air, alors que la quasi-totalitĂ© des secteurs d’activitĂ© est en tension de recrutement en Ile-de-France, et que notre pays compte encore trois millions de demandeurs d’emploi !

Le second, instituant un accès au marché du travail dès le premier jour au profit des demandeurs d’asile, créait une voie de régularisation automatique en raison dudit contrat de travail, et ce même si la demande d’asile était rejetée.

En outre, grâce au nouvel article 4 bis introduit par le SĂ©nat, les conditions d’application de la circulaire Valls seront mieux encadrĂ©es : dĂ©sormais, les PrĂ©fets devront contrĂ´ler la rĂ©alitĂ© du travail comme le prĂ©conisait mon amendement 575, l’absence de condamnation d’une part, et vĂ©rifier l’adhĂ©sion au mode de vie et aux principes de la RĂ©publique d’autre part.

Enfin, le SĂ©nat a Ă©galement adoptĂ© un rĂ©gime d’aides sociales moins favorables pour les Ă©trangers en situation irrĂ©gulière, le remplacement de l’aide mĂ©dicale d’Etat (AME) par l’Aide MĂ©dicale d’Urgence (AMU), le durcissement des conditions de regroupement familial, la radiation de tous les organismes sociaux des personnes sous OQTF, le resserrement et la clarification des conditions d’attribution du titre de sĂ©jour Ă©trangers malades, la suppression des allocations familiales et des APL pour les personnes ne vivant pas en France depuis au moins cinq ans et le resserrement des critères d’obtention de la nationalitĂ© française.

De mĂŞme, le dĂ©lit de sĂ©jour irrĂ©gulier, supprimĂ© sous François Hollande, a Ă©tĂ© rĂ©tabli. Par ailleurs, la droite sĂ©natoriale a votĂ© le conditionnement des aides au dĂ©veloppement et des visas Ă  la dĂ©livrance, par les pays de dĂ©part, de laisser-passer consulaires. Enfin, le SĂ©nat souhaite que le Parlement fixe des quotas d’accueil annuels.

Seule une politique ferme et une ligne claire permettront Ă  la France de bien accueillir ceux qui adhèrent et respectent ses règles, en y vivant dignement.

A peine avait-elle reçu le texte du SĂ©nat, dans le cadre de la navette, que la Commission des lois de l’AssemblĂ©e nationale a commencĂ© Ă  le « dĂ©tricoter Â».

Le texte du SĂ©nat devrait y ĂŞtre examinĂ© en sĂ©ance publique Ă  compter de cet après-midi, lundi 11 dĂ©cembre, avec une motion de rejet dĂ©posĂ©e par les Ă©cologistes.

Ce sera l’heure de vérité pour le Gouvernement et sa majorité relative.

Le groupe LR Ă  l’AssemblĂ©e nationale, par la voix d’Éric Ciotti, a d’ores-et-dĂ©jĂ  annoncĂ© que le texte des SĂ©nateurs Ă©tait bon et qu’il devait ĂŞtre prĂ©servĂ©. Nous serons très vigilants sur la suite de la discussion parlementaire.

La remise en cause des mesures votĂ©es par le SĂ©nat entraĂ®nera notre refus d’adopter le texte en commission mixte paritaire. Nous avons rĂ©ussi Ă  donner Ă  la France l’opportunitĂ© de tourner la page de dix ans de laxisme migratoire, et nous ne laisserons pas passer cette possibilitĂ©. 

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